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fleurs de paradis
Il existe un certain nombre de choses pouvant nous faire croire que le paradis existe, par exemple une plage tropicale, la douceur d'une femme, la délicatesse d'un homme, l'émerveillement d'un enfant, les saveurs d'un plat, un chant d'oiseau et bien sûr un lever de soleil.
La preuve de cette existence est apportée par le fait que des oiseaux viennent de là. Et même des fleurs.
Voici quelques exemplaires d'oiseaux-fleurs de paradis, saisis soit en milieu naturel tropical, soit en milieu apprivoisé méditerranéen.
Ce dernier point tendrait à faire penser que le paradis peut exister un peu partout.
oiseau de paradis (strelitzia reginae)
fleur perruche (parakeet flower ou heliconia psittacorum)
bec de perroquet (heliconia rostrata)
fleurs dans la ville
Un couple du centre de la France venu passer quelques jours à Perpignan trouvaient que cette ville n'était pas très fleurie. Certes dans le Roussillon, comme dans toutes les régions tempérées, les plantes s'endorment en hiver, mais à ce moment-là on était en été... Quand on leur a demandé ce qui leur faisait dire cela, la réponse fut “on ne voit pas de fleurs aux fenêtres comme chez nous”.
Et oui, ils venaient d'un de ces “villages fleuris”, comme indiqué sur les panneaux. Pour eux ce qui comptait avant tout c'étaient les géraniums, pensées ou asters disposés dans des jardinières devant les maisons ou dans des vasques aux carrefours. Ils ne considéraient pas comme un fleurissement les lauriers, volubilis ou autres dentelaires du Cap qui s'étalaient pourtant, en buissons ou arbrisseaux, devant leurs yeux.
Mais peut-on vraiment s'étonner d'une telle réaction, tellement l'urbanisation marche sur la tête ?
La France, pour ne citer qu'elle, est très mal placée en matière d'espaces verts dans les villes et les promoteurs immobiliers ou les élus locaux ne se préoccupent guère du sujet.
Pourtant ce serait possible de prévoir de la végétation autour ou même à l'intérieur des centres d'affaires, de commerces ou d'habitations. C'est une question de volonté et de mentalité.
Certains pays savent mieux faire. Ainsi, par exemple, en est-il de l'Australie ou l'on prévoit toujours un minimum d'espace pour se sentir bien au milieu des arbres ou des fleurs.
Même une ville comme Singapour, à l'étroit sur son île principale et où l'on construit sans arrêt d'immenses bâtiments, a réussi à augmenter le pourcentage d'espaces verts depuis son indépendance.
Ce pourrait être une bonne idée ce label de “ville ou village fleuri(e)”, mais comme souvent dans notre pays on a l'impression qu'il s'agit là surtout de remplacer l'absence de mentalité adéquate par des lois, des décrets ou des circulaires, d'essayer d'imposer le bon comportement par des règles et des textes contraignants.
A quand plutôt un pourcentage minimum de surface urbaine réservé naturellement aux fleurs, aux arbres et aux parcs, c'est à dire réservé aux habitants ?
Faudrait-il faire une révolution verte pour que l'argent cesse d'être quasiment le seul critère de développement urbain ?
Brisbane et ses jardins
Singapour, où les espaces verts ont leur place à côté des grands immeubles
Perpignan, pas des plus verdoyantes, mais tout de même fleurie à la belle saison sous le soleil méditerranéen
